Les aquarelles

Comme le dessin, l'aquarelle est une des premières formes d'expression artistique de Dom Robert. Il ne reste aucune trace des aquarelles des années 1920, faites durant son service militaire au Maroc, ni de ses projets gouachés pour les Tissus Ducharne.  C'est par cette voie qu'il continue dès son noviciat à En Calcat son activité de peintre. Au début, ce sont de modestes images de la vie monastique (dont la construction du monastère) ou des représentations des paysages environnants, qui accompagnent souvent sa correspondance.  Il orne aussi de ses aquarelles des livrets de fêtes liturgiques.

Dans les années 1940, les formats s'élargissent. C'est dans cette période  que le père Abbé lui commande les enluminures d'un évangéliaire dont ne restent aujourd'hui que quelques planches. "Je m'étais mis à faire des enluminures, tel un moine médiéval, passant tout naturellement du chant grégorien et des voûtes romanes à la calligraphie d'un livre d'heures. (…) Entre temps, la guerre était passée par là et je crois qu'elle délivra mon regard d'une imagerie un peu facile, qui était le risque d'une vocation monastique encore neuve."

L'aquarelle lui permet également de transcrire le monde merveilleux qui s'est dévoilé à lui au détour d'une cour de ferme, en 1940, à Palaja, près de Carcassonne, lors de la démobilisation.  Ces aquarelles, nous dit-il, « n'étaient guère autre chose que le plaisir de la promenade ». Cependant c'est une de ces aquarelles intitulée Les Paons de Palaja qui deviendra le carton de  sa première tapisserie L'Été. Car, en 1941, Jean Lurçat lui dit en les découvrant : « Mon cher, vous n'avez qu'à agrandir vos aquarelles et ce sont des tapisseries ».

Dom Robert continuera toute sa vie à créer des aquarelles, certaines inspirant des cartons de tapisserie comme Ombelles du matin, devenant Laudes. Il rehausse parfois d'aquarelle ses cartons numérotés, comme celui de L'Herbe haute, ainsi que certains dessins de ses carnets. Mais ce sont la plupart du temps des œuvres autonomes de formats divers très souvent vendues ou offertes à des amis et ainsi dispersées aujourd'hui dans le monde entier.

Parallèlement, il apporte ses dons artistiques à la communauté monastique en créant les décorations éphémères des grandes fêtes liturgiques : ses crèches, ses bouquets de fleurs, ses reposoirs restent présents dans les souvenirs des anciens comme des compositions étonnantes auxquelles il se consacrait avec passion.

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25 janvier 2024

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